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Ce site est le site d'une ancienne association Goth Parisienne, qui officia d'Octobre 1991 à Janvier 2007. Pas de super graphiques partout, de multimédia à foison ou de web 2.0 par ici. Juste un petit site pour se rappeler, et éviter les tentatives de récupérations entendues ci et là. On verra bien ce qui y apparaitra de temps à autres.


 
 

Un peu d’Histoire (1991-2007)

Le Bal Des Vampires est une soirée gothique-electro-indus qui tenait séance le premier samedi de chaque mois à Paris. Le nom est évidemment un clin d’œil au film de Roman Polanski, revendiquant par là même une certaine autodérision dans un milieu qui se prend trop souvent au sérieux. C’est un ami, Nico P, qui lors d’un après midi très arrosé, aura cette brillante idée.

La soirée voit le jour en octobre 1991 dans le cadre intimiste du « Caméléon », après que Mato ai rencontré dans une FNAC le DJ résident, Thierry. Au début de la décennie les événements dark parisiens s'étant progressivement raréfiés jusqu’à la fermeture du club « Le Gibus », c’est donc dans un quasi-désert que Le Bal Des Vampires (appelé aussi « BDV » ou « le Bal ») va tenter de reconstruire un semblant de réseau gothique.

Bal-butiements.

La genèse du Bal se résume à une seule personne, Mato, qui s’occupe alors du tractage et des platines. Les débuts sont difficiles en raison notamment du manque de lieux dédiés à la culture goth, rendant du même coup la promotion particulièrement délicate.
Une promotion qui se résumera souvent à de longs week-ends passés sous la pluie aux Puces de Clignancourt à distribuer des tracts aux personnes habillées en noir…

Mais la stratégie, aussi ciblée soit-elle, finit par porter ses fruits et il faut bientôt chercher un endroit plus grand que « Le Caméléon » (et son arnaqueur de patron). Après quelques essais (notamment d’indescriptibles « soirées-concerts-alcool-à-volonté » au Caveau de la rue des Martyrs), le Bal s'installe aux Caves Lechapelais. Des caves voûtées du XVIIe siècle qui deviendront pour longtemps le lieu de résidence de l’organisation. Jusqu’en 94, Mato s’occupe de la logistique et de la musique, aidé une couple de mois par Alex, qui fondera lui-même plus tard la « Blood Dolls Society ».

Le bal des DJs.

En septembre 1994, Mato, débordé par la gestion de la soirée, complète l’équipe avec l'arrivée de Christophe (alors journaliste chez Rage) et Guillaume, anciens DJs de « The Nave Of Insane » à Nice. Ils sont rejoints par Nathanaël qui prend en charge l’organisation pendant les 9 mois d’absence de Mato, parti à Montréal. C’est le début de l’âge d’or des « nuits noires » parisiennes qui se multiplient en quelques années, massivement alimentées par un public dans lequel se mélange vieille garde et petits nouveaux. Le BDV, devenu figure tutélaire du microcosme gothique parisien, s’apparente déjà à l’époque à une sorte d’ « institution » doublé d’un incontournable rendez-vous mensuel. Les soirées ne désemplissent pas et la programmation musicale, en phase avec ses principes initiaux d’ouverture, passe en revue tout le spectre after-punk : des fondamentaux cold/goth/batcave au punk, de la new wave à l’EBM en passant par les tendances récemment apparues comme la dark wave ou le metal indus, les set-lists contribuent à façonner la personnalité et la singularité du Bal Des Vampires.

En septembre 98, pour des raisons familiales et professionnelles, Guillaume et Christophe prennent leur retraite. Ils sont remplacés par quatre nouveaux DJs : Laure, Valentine, Kyronn (l’ancienne graphiste des flyers du Bal qui quittera le navire quelques semaines plus tard) et Stéphane. Laure et Stéphane viennent du fanzine Hekatombe et font partie de la première rédaction du magazine Elegy qui vient de débuter. « The Nave Of Insane » devient « Carnage Dream », en référence à un célèbre pirate des Cure. La passation de pouvoir entre DJs n’affecte pourtant en rien l’affluence et l’excellente ambiance de la soirée. En juillet 1999, le Bal organise une soirée spéciale « Living in The 80’s » (ou soirée Albator) ; un franc succès conduira l’équipe à réitérer l’expérience à quatre reprises.

A cette époque, la mouvance gothique devient malgré elle un phénomène médiatisé et attire inévitablement de nombreux touristes et curieux. Une carte de membre (à la manière du Slimelight londonien) devient nécessaire pour tenter un minimum de tri à l’entrée, sans pour autant filtrer au « look ». En effet, après de nombreuses années passés dans le milieu Goth’, il était évident que les plus lookés étaient rarement ceux qui s’y connaissaient le mieux en musique, et filtrer en fonction du look semblait donc absurde.

L’année 2003 va pourtant marquer le début du déclin pour le BDV. Laure en 2004 puis Valentine en 2005, choisissent de se retirer et sont remplacées par un ami de longue date, Rudy (ex-Euterpsychore). Après quelques mois, Kyronn (re-)vient épauler les deux garçons. Mais la scène gothique parisienne a changé en quelques années et l’aspect « rock n’roll » du Bal Des Vampires semble rebuter la nouvelle génération (à moins que ce ne soit l’état de délabrement de plus en plus avancé des Caves…). Ainsi la soirée peine-t-elle à renouveler son public, attiré par d’autres salles sans doute plus douillettes et d’autres assos plus malines... Les derniers mois se transforment lentement en véritable calvaire pour un Bal qui n’est plus guère fréquenté que par ses éternels habitués.

Une balle dans la tête.

Le 4 novembre 2006, un flyer intégralement noir annonce le quinzième anniversaire du Bal Des Vampires. Un triste anniversaire aux faux airs d’enterrement. Une concurrence sauvage, des caves laissées à l’abandon par leur propriétaire et rapidement reprises en mains par certains vautours ayant habilement recyclé leurs plumes de corbeaux, le BDV n’a d’autre choix que de jeter l’éponge après une dernière soirée en janvier 2007.

Les raisons de l’arrêt de la soirée sont multiples mais résultent principalement de deux causes. D’une part une nette baisse de fréquentation des Caves Lechapelais sans doute provoquée par l’évolution des habitudes des nouveaux noctambules et de leurs attentes musicales et extra-musicales auxquelles l’équipe du Bal n’aura pas su (ou voulu) répondre. D’autre part, les tactiques souvent bassement mercantiles de certains « concurrents » se basant sur une stratégie proche de celle de boîtes de nuit classiques (entrée gratuite pour les filles avant minuit, opérations séduction en tout genre etc.). Une manière de concevoir l’underground gothique en total désaccord avec la philosophie alternative, libertaire et sans compromis du Bal Des Vampires.

 













Contact : contact at baldesvampires.net